Le grand trek de CLOSE dans l’Himalaya indien

Ce mois de juillet 2019, vingt-six travailleurs de chez Close ont pris la route de l’Himalaya pour une marche hors du commun. Le but ultime de ce trek est d’escalader le Stok Kangri, qui culmine à 6153 mètres d’altitude.

Nous vous invitons à retrouver le reportage réalisé par la RTBF suite à cette expédition : ici


Trek groupe Close : Himalaya indien

L’aventure commence dès le premier jour de voyage où, en raison du manque d’effectifs de notre compagnie aérienne, notre premier vol est retardé, nous faisant rater la correspondance pour Delhi. Notre équipe de vingt-six se voit dispersée à travers sept destinations pour attraper un autre vol vers la capitale indienne : Copenhague, Milan, Paris, Londres, Francfort, Madrid et même Bangkok.

Trek groupe Close : les équipes

Nous nous retrouvons tous à l’aéroport de Delhi le matin du 12 juillet et, comme nous ne pouvons attraper le vol initialement prévu pour l’Himalaya à cause de notre retard, nous passons une nuit last minute à la capitale. Cette étape permet à certains de visiter le célèbre minaret Qûtb.

Trek Close : le minaret Qûtb

Le lendemain, notre groupe se lève extrêmement tôt pour prendre l’avion en direction de Leh, la capitale du Ladakh. Nous sommes surpris par les règlements internes des vols indiens qui proscrivent les batteries, les lampes et les briquets des bagages de la soute. Après une réorganisation des sacs et des fouilles nombreuses, nous rejoignons enfin notre appareil et survolons l’Himalaya pendant presque une heure.

Survol de l'Himalaya

Avec un jour de retard, nous atteignons la capitale du Ladakh où Pierre Close et l’agence White Copper Travels nous attendent. Nous prenons un petit déjeuner à l’hôtel puis, après quelques heures de repos, nous nous rendons chez le directeur de notre agence, Motup, qui nous fait goûter aux traditions culinaires de son pays. À cette occasion, nous rencontrons également un oracle. Celui-ci nous prédit une avancée dans la montagne sans péril, du moment que nous fassions cas des rapides changements climatiques, et nous rappelle que nous y trouverons partout de divins protecteurs.

Bénédiction de l'oracle

Le dimanche, après la visite d’un temple bouddhiste et d’un musée traditionnel, nous entamons le trek. Les voitures nous laissent de l’autre côté du fleuve Zanskar, à quelques heures de marche de notre premier campement de Skyu. Nous sommes agréablement surpris par le confort du camp et joyeux de découvrir enfin notre petite caravane, composée d’une soixantaine de chevaux et d’une trentaine de guides, horsemen et cuisiniers.

trek close : premier campement

Le lundi, nous marchons près de huit heures pour effectuer un peu plus de vingt kilomètres. Vers la mi-journée, le beau soleil tourne et nous affrontons le vent et la pluie. Nous finissons par rejoindre notre camp de Markha vers le milieu d’après-midi, soulagés que cette longue journée soit derrière nous.

marche sous la pluie et second campement

Le mardi, l’étape est plus courte mais nécessite de grimper jusqu’à 4300 mètres : nos faiblesses dues à l’altitude se font de mieux en mieux sentir. L’aventure nous attend sur le chemin, où nous devons traverser un torrent glacial. Pour nous reposer de nos émotions, nous effectuons une longue pause à midi dans un teashop de montagne.

Traversée du torrent par Close sa _ Trek

Nous montons presque exclusivement durant les six heures d’avancée qui nous séparent du camp de Thachungtse, particulièrement grandiose, coincé entre d’épais flancs de montagnes.

campement du Tchachungtse

Le jour suivant constitue l’avant dernière étape du trek de la Markha’s valley. Nous passons cinq heures à grimper près de 500 mètres pour rejoindre le camp de Nimaling à 4850 mètres d’altitude.

ascension vers Nimaling

Nous prenons notre temps pour effectuer cette étape, nous arrêtant longuement à mi-chemin sur les bords d’un lac que Guru Rimpoché, le grand importateur du bouddhisme au Ladakh, protège.

lac du Guru Rimpoché

Les dernières heures, nous traversons les longues plaines des hauts plateaux et atteignons finalement notre campement.

hauts plateaux Himalayens

campement de Nimaling

Parvenus à cette hauteur, certains commencent à trop durement sentir le mal d’altitude. Notre groupe se scinde alors en deux : quatre voyageurs abandonnent là l’avancée pour retourner au village de Leh.
La redescente nécessite tout de même une étape supplémentaire : le groupe de quatre doit monter le col de Kongmaru La à 5200 mètres pour redescendre l’autre flanc jusqu’à la capitale du Ladakh (3500 m), effectuant ainsi la dernière étape du trek de la Markha’s valley.

groupe de 4 - trek Close

Pendant ce temps, le reste du groupe passe une journée d’acclimatation au camp de Nimaling, qui comprend l’ascension et la redescente d’un autre col à 5200 mètres pour entrainement. Durant cette journée, une bergère de haute montagne vient visiter notre médecin d’expédition pour de fortes douleurs au ventre, les premiers centres de soin étant éloignés de plusieurs heures de marche. Notre docteur lui diagnostique une infection interne et lui donne des antibiotiques.

ascension d'entrainement de l'équipe Close sa

Le vendredi, nous sommes éveillés par la neige. En moins d’une heure, le camp est tout recouvert de blanc. À la suite du groupe des quatre déjà redescendus, nous grimpons le col du Kongmaru La dans une ambiance hivernale.

Montée du Kongmaru sous la neige

Arrivés au sommet, c’est sous la pluie qu’il nous faut redescendre le long d’un chemin très escarpé et dangereux. Grâce à l’altitude du col, qui permet un faible réseau, certains peuvent enfin contacter leur famille avec soulagement.

sommet du Konmaru - trek Close SA

La redescente est très sportive : la voie habituelle a été emportée et nous sommes forcés de traverser et retraverser encore le torrent qui descend la montagne. Ce chemin s’avère malheureusement fatal pour l’un de nos chevaux.

périlleuse redescente - trek Close SA

Tant bien que mal, nous arrivons finalement au camp de Chuskyurmo, à 4000 mètres d’altitude. La pluie ne cesse de battre et nous devons creuser des tranchées dans le sol pour éviter que les tentes ne soient noyées. Cette étape décourage cinq autres voyageurs, qui prennent une voiture pour Leh le lendemain.

groupe de Leh - trek Close SA

L’étape du samedi consiste en une longue marche à travers la vallée, le dénivelé est assez faible et le soleil parait à nouveau l’après-midi, rendant à chacun son courage et sa bonne humeur. Nous atteignons avec plaisir le camp de Shang Phu en fin de journée.

camp de Shang Phu

Le dimanche est une très belle journée de soleil. L’étape qui doit nous mener de Shang Phu au camp de Ganpoche (4400 mètres) s’allonge encore dans la vallée. La marche est agréable mais extrêmement longue.

trek Close SA : marche à travers la vallée

À la fin de la journée, nous distinguons enfin avec soulagement notre camp sur le flanc de la montagne. Le groupe est exténué et la distance entre les premiers marcheurs et les derniers est considérable.

Camp de Ganpoche

Cinq autres membres du groupe décident que cette étape sera la dernière et redescendent sur Leh le lendemain.

groupe de Leh au restaurant - trek Close SA

Pour les treize marcheurs restant, la journée du lundi commence la dernière étape du trek : nous rejoignons le camp de base du Stok Kangri à 4990 mètres d’altitude. Le chemin est raide et très escarpé, il ne cesse de grimper et grimper les flancs de montagne, pendant près de huit heures.

Camp de base de Stok Kangri

Une fois parvenus au camp, nous avons deux jours pour tenter la terrible ascension, sachant que le climat très changeant pourrait nous en empêcher. Les guides craignent que le temps ne se gâte le lendemain, alors nous procédons à un vote enfin de décider si nous partons le soir même ou le mardi soir, comme initialement prévu. Finalement, grâce à nos faibles données mobiles, nous pouvons vérifier la météo du lendemain et nous rassurer : le temps sera dégagé.

La nuit en très haute altitude décide du départ de trois autres membres du groupe, qui redescendent sur Leh. Il ne reste plus à présent que dix aventuriers.
Le mardi, nous restons au camp de base pour entrainement. Nous grimpons un flanc jusqu’à une plaque de glace, mettons notre attirail (crampons, cordes, piolets, baudriers) et nous essayons à l’escalade dans la neige. Nous apprenons comment monter, comment descendre, comment tomber sans se blesser et blesser les autres.

entrainement dans la neige

Un repos est prévu l’après-midi mais aucun de nous ne parvient à dormir. Le départ est arrêté à minuit le soir-même et notre appréhension est grande.
À la moitié de la nuit donc, nous nous réunissons dans la tente commune avec tout notre barda (entre autres vêtements polaires, nourriture, eau bouillie pour éviter qu’elle ne gèle). Nous prenons un dernier repas avant de partir et tentons de nous donner du courage.

les escalateurs prêt pour l'ascension finale

Trois groupes nous précèdent dans l’ascension et nous pouvons voir leurs lampes torches avancer dans l’obscurité de la montagne. Nous les dépassons rapidement, ce qui nous oblige à emprunter un chemin plus périlleux encore. Nous avançons longtemps sur les flancs de montagnes, côtoyant le vide devant nous et à côté de nous et finissons par atteindre les neiges éternelles au bout de quelques heures. Les trois groupes qui nous devançaient abandonnent petit à petit.
Aux alentours de 5400 mètres, nous nous arrêtons pour mettre nos crampons et nous encorder : notre groupe se divise sur trois cordes. L’inclinaison de la pente augmente dangereusement (40°) et nécessite cette protection supplémentaire. Il est très difficile de mettre notre matériel dans la pente et même les pauses nous sont désagréables tant le dénivelé est important.

Vers l’altitude de 5800 mètres, nous arrivons sur une crête et commençons à escalader réellement : la pente est désormais verticale et le vide s’étend des deux côtés. Deux de nos voyageurs abandonnent devant cette ultime étape. Les autres se lancent, escaladent une première crête, une deuxième, une troisième et finalement, après huit heures d’ascension, notre groupe atteint le sommet tant convoité du Stok Kangri.

Victoire : Sommet du Stok Kangri

Le redescente des crêtes est extrêmement technique et la fatigue accumulée la rend plus dangereuse encore. La glace fond à mesure que nous redescendons et devient très glissante. Nous prenons garde à bien tenir le chemin : sur les côté, les amas de neige nous engloutissent jusqu’aux hanches. À force de tomber et de tomber encore, nous nous résolvons à poursuivre la descente sur nos derrières comme sur une luge. Cela rend la dernière partie de l’étape très rapide et ludique, bien que nous prenions rapidement de la vitesse et ne sachions correctement nous arrêter.
Nous rejoignons le camp de base du Stok en milieu de matinée après une nuit entière de marche. Nous nous ruons sur la nourriture puis dans nos tentes pour quelques heures de sommeil. Le soir, les guides nous organisent une fête avec rhum et gâteau à l’occasion de laquelle nous nous affrontons dans une bataille de chant : ladakhis contre belges.

gâteau de fin de Trek

Le lendemain, nous rejoignons les autres à Leh et sommes accueillis en héros.

Accueil des escaladeurs

Pour notre dernière journée dans l’Himalaya, l’agence nous convie à une fête avec musiques et danses traditionnelles.

Fête du dernier jour

Le vendredi matin, nous repartons pour Delhi en avion. Certains profitent de cette journée pour se reposer, d’autres effectuent de dernières visites culturelles.

Dernière visite de Delhi

Vendredi soir, nous prenons notre vol pour Francfort, soulagés de retourner chez nous, un peu tristes de quitter cette belle aventure. Nous atterrissons épuisés à Zaventem samedi matin, le 27 juillet, et fêtons notre retour en Belgique avec un chant himalayen qui surprend tout l’aéroport. Avec plaisir, nous retrouvons enfin nos familles et nos amis.

Arrivée en Belgique


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